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Cette approche critique des nombres aztèques et mayas voudrait attirer l'attention des lecteurs sur les principaux systèmes d'écriture du nombre en usage dans l'antiquité mésoaméricaine. Les principaux sont les numérations écrites mayas et aztèques. La numération vigésimale de position des scribes mayas, de l'époque classique et des codex du postclassique, qui l'utilisèrent pour noter les dates dites du Compte long sous la forme d'un nombre à cinq chiffres exprimant, en nombre de jours, la durée écoulée depuis la date origine de la chronologie maya (11/08/-3113). La numération vigésimale additive des scribes aztèques, qui l'utilisèrent notamment pour noter, le plus souvent sous forme de nombres ronds à un ou deux chiffres significatifs, les quantités de tributs que chaque communauté devait remettre à la Triple Alliance.
Au cours de l’année scolaire 2006/07, Eric Vandendriessche a enseigné les mathématiques en langue anglaise à un groupe de 23 élèves de terminale S préparant l’épreuve spécifique «mention européenne» (Lycée JB Corot de Savigny sur Orge, 91). Il a organisé des activités dans sa classe autour des recherches d’Agathe Keller, historienne des mathématiques, chercheuse au CNRS.
‘Les écritures mayas du nombre’ sont une synthèse des plus récents résultats d’analyses épigraphiques et linguistiques du corpus des écritures numérales et numériques réalisées par les scribes mayas depuis l’époque préclassique jusqu’à celle de la conquête espagnole. Interprétées dans le cadre des numérations parlées (de types protractif et additif) et dans celui des mesures de temps, la grande diversité des données analysées conduit à une typologie de l’ensemble des formes (notamment des zéros) et des systèmes mayas d’écriture du nombre, tant dans la représentation des dates et des petites durées, que dans celle des translations temporelles et des grandes durées.
Ahmed Djebbar, historien des mathématiques, esquisse les grandes étapes de l'histoire de l'algèbre dans cet entretien avec Marc Moyon. L'enregistrement est divisé en huit séquences indépendantes d'une dizaine de minutes, qui peuvent être regardées séparément ou enchaînées.
Cet article donne quelques repères historiques des périodes védique, classique et Monghols pour aborder l'histoire des mathématiques en Indes.
La tradition savante indienne est traversée par un paradoxe : une abondance de manuscrits témoigne de textes qui privilégient une transmission orale du savoir. Il en va ainsi pour les mathématiques, comme pour d’autres disciplines savantes. Cette prééminence de l’oralité comme valeur de transmission du savoir, a-t-elle eu une influence sur la manière dont on a pratiqué les mathématiques en Inde? Pour répondre à cette question, l'auteur nous entraîne dans l'aventure des manuscrits au travers de la tradition védique et de la culture sanskrite.
En 1853, A. Rhind achetait sur le marché des antiquités un papyrus découvert dans les fouilles illégales dans ou près du Ramesseum à Louxor. Donné au British Museum après sa mort, le Papyrus de Rhind était publié par A. Eisenlohr en 1877, mais il reste peu étudié jusqu'à l'édition de T.E. Peet en 1923. En 1893, V. Golenischev achetait un papyrus mathématique. Il vendait ses papyri au Musée Pushkine en 1909. Ce n'est qu'en 1930 que V. Struve publiait le "papyrus mathématique de Golenischev" ou "papyrus de Moscou".
Cet article donne quelques points de repère pour aborder l'histoire des mathématiques en Chine depuis la Dynastie Han.
Cette interview en six séquences présente le traité mathématique le plus ancien qui nous ait été transmis par la tradition des lettrés en Chine. Karine Chemla nous parle du traité lui-même, mais aussi de ses commentaires et de leur manière singulière d'aborder des questions universelles (comment obtenir les méthodes les plus générales possibles? comment assurer la correction des algorithmes?), du long travail minutieux que représente l'édition critique d'un texte qui s'est transformé de générations en générations pendant deux mille ans.